[CAVIE-ACCI] « Après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple ». Ce diagnostic de Danton est d’une cuisante actualité sur le marché africain. Le continent doit arracher son pain pour survivre, s’éduquer en échappant à l’influence des anciens maîtres, faire confiance à ses ressources pour passer du dernier et premier rang.
Le continent africain traverse une phase particulière de son histoire, une véritable période charnière qui telle la statue arrachée au marbre, dit toute la force des convoitises dont elle est le centre. Au regard de cette conjoncture, davantage encouragée par les généreux trésors enfouis dans les plus profondes entrailles des terres d’Afrique, et entre autres, par les beaux chiffres des classements internationaux, qui traduisent les progrès considérables du continent notamment en termes de gestion macroéconomique ; Michel Camdessus conclura très vite que « l’Afrique est la nouvelle frontière du développement mondial ». Ceci n’est pour ainsi dire, plus un scoop quand on sait qu’au premier trimestre 2015, 60% des pays non africains dans le monde avaient déjà une stratégie africaine parfaitement assumée et que ce chiffre devrait exploser la barre des 80% d’ici 2020 selon les experts de Knowdys Consulting Group.
Face à cette overdose d’attention, face à la complexité de l’environnement dans lequel il évolue et face à son ambition revendiquée d’émergence, il convient de souscrire à Carlos Lopez et d’affirmer avec lui qu’il est temps pour nous de « saisir cette opportunité pour transformer notre continent pendant que nous avons le vent en poupe ». Le continent africain doit plus que jamais trouver en lui les ressources utiles et nécessaires à sa percée. Il n’est par ailleurs point doute raisonnable, dans le fait qu’il a besoin pour ce faire, de ses filles et fils, dont seuls les bras devront travailler à la confection du mât auquel sera hissé le drapeau de l’idéal tant souhaité ; car en effet, « l’émergence de l’Afrique sera africaine ou ne sera pas ».
Il se trouve toutefois que dans les tréfonds de ce réservoir de bras gît, un véritable talon d’Achille du continent car comme l’affirmait Monsieur Guy Gweth, Président du CAVIE, in Forbes Afrique, « contrairement à ce que racontent les médias de complaisance, l’Afrique n’a pas encore les ressources humaines suffisantes pour l’émergence du continent ». Or, Monsieur Lansana Gagny Sakho, Représentant Résident du CAVIE au Sénégal, est sans équivoque sur la question : « personne ne fera le job à notre place », martèle-t-il ! Car « l’attachement au travail est la seule clé de tout développement économique ». Encore faut-il que l’ensemble des Africains le comprennent et agissent en rangs serrés car il est temps de vraiment se retrousser les manches, des décennies de dur labeur nous attendent.
La sensibilité du CAVIE est bien acoquinée à ces questions et à ce titre, le Centre est viscéralement convaincu qu’investir massivement dans l’éducation et la formation des Africains est un levier prioritaire à maintenir en constante activité. Cela a, pour preuve, été un élément clé du développement de pays comme Singapour, ou encore de la Corée du Sud, qui à nos jours restent de flamboyants exemples. Le Centre en est d’autant plus convaincu, qu’il est à l’écoute constante des besoins les plus criants du monde de l’entreprise (grands groupes et PME/PMI) opérant avec ou sur le continent, mais aussi des défis sans cesse croissants des administrations publiques et de la société civile africaines, en termes de compétences capables de répondre efficacement aux urgences de l’heure non seulement avec rapidité et précision mais aussi avec un état d’esprit ultra compétitif et rentré d’une totale décomplexion.
La compétitivité n’étant pas un vain mot pour le CAVIE, la mise au point de formations répondant et s’ajustant à des objectifs d’acquisition d’un savoir-faire professionnel directement applicable à l’exercice quotidien, s’est clairement avérée manifeste.
Soucieux d’apporter une contribution efficace à un problème latent, le Centre a taillé dans la pierre de l’exigence, des formations sur mesure qui se veulent être de véritables tremplins au développement réussi des activités économiques sur le continent africain, et ce, nonobstant les domaines d’activités qu’elles brassent. En effet, qu’il s’agisse d’Energies, de défense, de logistique, d’assurances, de ports ou de BTP ; pratiquement tous les marchés africains sont sujets à de fortes contraintes en termes de concurrence tant sur le plan national que sur le plan international, dans un contexte de mondialisation faisant bien souvent intervenir des acteurs au comportement peu scrupuleux.
Dans de pareilles conditions, l’Intelligence Economique Africaine semble être le canal le mieux indiqué pour drainer et écouler ce flux concurrentiel à très haut débit, ainsi que les corolaires qui en découlent, au travers de dispositifs pointus et adaptés. Le CAVIE s’attèle avec détermination, foi et énergie à rendre disponible au plus grand nombre ce remède efficace afin de renforcer à la racine l’activité économique sur le continent africain.
Chirurgicalement conçues, dimensionnées, testées et approuvées pour leur efficacité et leur précision, les formations courtes, intensives et certifiantes du CAVIE, à commencer par les trois sœurs « Veille et Intelligence des Marchés Africain », « Influencer la Décision Publique en Afrique » et « Sécurité du Patrimoine Informationnel du Décideur Africain » sont actuellement en cours de déploiement sur le continent. Ne se contentant pas uniquement d’outiller leurs participants, elles poussent plus loin le bouchon du service, pour leur offrir les meilleures clés de lecture du continent africain, en ouvrant une fenêtre de tir absolument incomparable pour l’appréhender non seulement de par son histoire et sa conjoncture, mais aussi du point de vue de ses forces, faiblesses, menaces et opportunités. Quoi de mieux pour envisager plus sereinement l’avenir ?
Désormais capables de compétir à mains nues à la faveur des formations signées CAVIE, les soldats qui, au quotidien, rallient le Centre, savent que l’information de sources sûres est le carburant qui fait tourner tout dispositif d’intelligence économique. Ils sont donc dotés d’outils, de techniques et de méthodologies leur permettant de mettre en surveillance tout type de secteur d’activité, de recueillir, d’analyser et de traiter de façon rapide des informations de sources humaines et électroniques, de les sécuriser et de les diffuser afin d’éclairer des prises de décisions. Ceci est une attitude vitale dans un environnement hyperconcurrentiel et représente ce par quoi tout opérateur acquiert des capacités de défense, d’attaque et d’influence.
Le CAVIE s’est donné pour mission de porter cette dynamique aux quatre coins de continent, le but étant de doter les Africains de connaissances et d’une expertise pointue afin d’absorber les contraintes et de mener efficacement les batailles qui porteront le continent vers de plus hauts sommets.
Moulée dans une logique purement avant-gardiste, l’action du Centre consiste principalement à ne pas réduire le devenir de l’Afrique à un simple calcul de probabilités mais à aller au-devant des éventualités et de le construire avec les moyens qui sont des siens. C’est le scénario le moins mutilant pour nous et il est impératif que l’Afrique entière y adhère, car personne ne fera le job à notre place !
Beaugrain Doumongue
Coordonnateur des Clubs CAVIE